LE RAFFINAGE 
La méthode primitive de raffinage, mentionnée dans un chapître précédent, évolua sensiblement en 1857 sous L.F.A. Le Bel. Il construisit une petite distillerie et des batteurs où étaient traités les résidus de raffinage et les dépôts des cuves. Fin 1885, les distillations se font dans des alambics verticaux, munis de colonnes à plateaux. On y introduit de la vapeur et on travaille sous vide. A la même époque on récupérait de la paraffine dans des filtres-presses. 
Le raffinage permit de produire 6 % d'essence, 7 % de pétrole lampant, 16 % de gazoil, 1% de white-spirit, 35 % d'huile, 3 %de paraffine, 23 % le coke, bitume et brai. 
Près de Lobsann, village voisin de Merkwiller-Pechelbronn, fut exploitée une mine d'asphalte depuis sa découverte en 1787 jusqu'à la deuxième guerre mondiale. Des exploitations concurrentes à Durrenbach, Biblisheim et Schwabwiller furent toutes absorbées par Pechelbronn peu avant la première guerre mondiale. 
Après la première guerre mondiale les installations furent toujours remaniées suivant les techniques les plus récentes et assurèrent le raffinage intégral de brut russe importé par voie rhénane. Une ligne de chemin de fer privée, destinée au transport du matériel et des personnes, reliait Pechelbronn à Soultz-sous-Forêts et assurait la communication avec la ligne Strasbourg-Wissembourg.